Début des travaux pour « YNFLUENCE SQUARE », Zac Lyon Confluence 2
Le point sur la stratégie environnementale développée sur cet "îlot d"innovations".
Sur ce projet d’envergure (28 000 m² / 45 M€ travaux), développé par ICADE et conçu par des architectes internationaux (Herzog et De Meuron, Tatiana Bilbao, Christian Kerez) et locaux (l’agence lyonnaise AFAA), ETAMINE pilote les ambitieuses stratégies énergétiques et environnementales. Le projet, pour la réalisation duquel l’entreprise Léon Grosse est pressentie, vise en effet un bilan d’énergie positive tous usages à l’échelle de l’îlot, et comporte plusieurs dispositions innovantes distinguées par le programme EcoCité : système de régulation optimisé et auto-apprenant de l’énergie (concept de microgrid), ventilation des logements régulée sur la qualité effective de l’air intérieur, traitement thermique hybride des bureaux…
Un programme mixte aux ambitions inégalées
Le projet comporte 8 bâtiments autour d’un cœur d’îlot ouvert, soit six immeubles totalisant 230 logements sociaux et libres, 8 693 m² de bureaux répartis sur deux bâtiments, ainsi que 1 977m² de locaux à vocation commerciale.
Sélectionné par la SPL Lyon Confluence pour donner le « La » des futures opérations immobilières sur la ZAC, le projet s’inscrit dans le programme EcoCité du Ministère du Logement pour lequel la ZAC Confluence a été retenue. Il vise à ce titre :
- Un très haut niveau d’exigence thermique, avec des consommations réelles «tous usages de l’énergie » de 100 kWhEP/m², soit 30% d’amélioration par rapport au standard du label allemand PassivHaus : à ce jour, cette performance n’est encore atteinte par aucun projet publié.
- L’obtention du label Effinergie+ pour chaque bâtiment.
- L’intégration de nombreuses innovations, à vocation expérimentale : le projet fera l’objet d’un suivi détaillé des performances sur deux ans après la réception, qui permettra de vérifier le bien-fondé des innovations proposées et ainsi de les promouvoir sur de futurs projets.
Les solutions développées
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Façades minérales à haute performance thermique
Le cahier des recommandations architecturales de la ZAC imposait une finition minérale des façades. Dans ce contexte, plusieurs solutions ont été étudiées, comparées et mises en œuvre pour éliminer les ponts thermiques malgré le béton ou une vêture minérale en façade.
Il a été intéressant de constater qu’une isolation par l’intérieur n’était pas nécessairement rédhibitoire par rapport aux objectifs énergétiques visés.
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Immeubles BEPOS en site urbain dense
Pour arriver au résultat, le projet valorise le chauffage urbain de la ZAC, produit à partir d’une centrale de cogénération au bois. Pour chaque kWh de chaud utile consommé sur le projet, 0,4 kWhélectrique sont valorisés à 1,28 kWhEP, avec les hypothèses prises en compte à l’échelle de la ZAC (notamment un coefficient de conversion entre énergie finale et énergie primaire de 3,2 pour l’électricité, contre 2,58 retenu au niveau national).
C’est pourquoi les besoins de froid sont satisfaits en priorité par un groupe à absorption raccordé sur le chauffage urbain d’une part et la nappe phréatique d’autre part. Le complément est apporté par les toitures intégralement photovoltaïques avec des panneaux produisant 200 Wc/m², soit 30% plus puissants que des panneaux classiques.
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Logements intelligents et connectés
Le système de gestion-régulation des logements se pilote depuis une tablette tactile en entrée de logement ou bien depuis son smartphone.
Le système enregistre les températures et les consommations de chauffage et d’électricité, il alerte sur des écarts aux objectifs, donne des conseils sur une gestion optimale des équipements et peut prendre la main à distance pour optimiser relance et délestage dans une logique d’économie pour l’habitant, mais aussi de limitation des puissances appelées sur les réseaux de chauffage urbain et d’électricité (concept micro-grid).
Ce pilotage à distance s’appuie sur l’analyse des données météo et il est auto-apprenant vis-à-vis des habitudes des occupants (VESTA Systems).
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Ventilation mécanique des logements, contrôlée sur qualité d’air
Le système utilise une sonde NanoSense dans chaque logement qui agit sur la bouche d’extraction d’air des séjours en fonction de la concentration en CO2, en COV, et de l’humidité de l’air ambiant. C’est beaucoup plus compliqué à mettre en œuvre qu’il n’y parait, compte tenu des réglementations strictes auxquelles la VMC est soumise en logements.
La solution, encore à l’étude aujourd’hui, demandera probablement un Titre V « Produit » porté par un industriel.
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Traitement thermique hybride des bureaux
Pour diminuer les puissances thermiques instantanées appelées en froid, et optimiser ainsi le recours au groupe froid à absorption sur chauffage urbain, les systèmes proposés en tertiaire exploitent l’inertie de la dalle. Des solutions spécifiques ont été adaptées à chaque immeuble :
- Une solution de dalle active développée par C. Kerez, avec un appoint terminal statique par des émetteurs rayonnants encastrés en allège (Acosense).
- Des panneaux rayonnants suspendus sous dalle dans le projet d’AFAA, avec activation de la dalle (panneaux hybrides « du commerce » dont la fonction de ventilation n’est pas activée, autre innovation du projet).
Pour éviter tous soffites disgracieux aux plafonds, l’intégralité des fluides, y compris la VMC, est distribuée en faux-plancher. Cette conception maximise les hauteurs libres dans les plateaux à 3 m (Kerez) et à 2,85 m (AFAA).
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Une approche environnementale complète
Il va sans dire que l’opération satisfait également aux exigences environnementales les plus sévères dans chaque domaine : locaux vélos largement dimensionnés et qualitatifs, cour jardinée qui suit les recommandations d’un écologue qualifié pour promouvoir la biodiversité, jardin potager à partager entre les habitants, aires de compostage des déchets ménagers fermentescibles, etc…